27 septembre 2021 · 6 min · Olivia Mahieu
La reprise d’une entreprise peut être une très belle opportunité humaine, sociale, économique et vous permettre de réaliser vos ambitions entrepreneuriales. Vous envisagez de racheter une entreprise mais vous hésitez encore car vous avez du mal à estimer sa véritable valeur ? C’est normal ! Et d’ailleurs, l’évaluation de la valeur d’une entreprise n’est pas qu’une question de gros sous. Plusieurs étapes sont nécessaires pour vous permettre de faire le bon choix et plusieurs méthodes de valorisation existent pour vous donner une idée du projet que vous vous apprêtez à reprendre. Comptalib vous guide dans la valorisation d’une entreprise pour une reprise.
Évaluer financièrement une entreprise n’est pas une mince affaire. Il existe d’ailleurs plusieurs méthodes pour y parvenir, nous les verrons un peu plus tard dans l’article. Quoi qu’il en soit, la première étape reste toujours la collecte d’information. C’est grâce à cette collecte d’information que vous pourrez réaliser un diagnostic complet de l’entreprise, de ses atouts et de ses failles.
Voici quelques uns des éléments à prendre absolument en compte :
Le capital humain de l’entreprise : qui sont les collaborateurs, quels types de contrats, de compétences, dans quelles conditions travaillent-ils, quel est le climat social de la structure …
Les compétences et les savoir-faire de l’entreprise
La clientèle : Y a-t-il de nouveaux clients réguliers ? Comment est assurée la fidélisation ? Fonctionne-t-elle efficacement …
Le potentiel financier de l’entreprise : Quel est l'état de la trésorerie et celui des comptes ? Ce sont des données indispensables pour se projeter à moyen terme
la concurrence : des études concurrentielles poussées seront nécessaires
l’image de marque de l’entreprise : Comment celle-ci est-elle perçue sur le marché ?
Vous devrez alors réunir un dossier complet sur l’entreprise, fournit en partie par le cédant (l’entrepreneur cherchant à revendre son entreprise). Celui-ci devra comporter notamment les pièces suivantes :
les liasses fiscales des trois dernières années,
les trois derniers bilans et comptes de résultat,
un arrêté de situation comptable,
le ou les contrats de bail commercial à jour,
les statuts de la société à jour,
les fiches de paie des salariés et le détail de leurs contrats
la liste du matériel et des contrats correspondant
la liste des procédures judiciaires en cours le cas échéant ...
Tous ces documents réunis vous permettront d’étudier avec attention l’état global de l’entreprise et de faire avancer votre projet.
Il existe différentes méthodes de valorisation d’une entreprise. Le choix entre celles-ci dépend de la nature de l’entreprise, de sa taille, ou encore de son secteur d’activité.
Cette première méthode est la plus simple. Elle consiste à envisager la valeur de l’entreprise selon les prix de cession appliqués lors des ventes d’entreprises de même nature. La comparaison devra prendre en compte le secteur d’activité, la structure de l’entreprise et le secteur géographique.
Cette méthode est particulièrement adaptée pour les cessions de commerces ou de fonds artisanaux.
Bon à savoir : il est également possible, dans ce cas de figure, d’appliquer sur le chiffre d’affaires de l’entreprise convoitée un pourcentage ou un coefficient multiplicateur sur la base de barèmes publiés par l’administration fiscale et établis en tenant compte des transactions récentes.
Dans cette méthode, on va calculer la valeur patrimoniale de l’entreprise et obtenir l’actif net comptable (c’est-à-dire l’ensemble des biens de l’entreprise). Cette méthode est certainement la plus utilisée dans les cessions d’entreprises.
Le calcul de l’actif net comptable (ANC) correspond à la formule suivante :
ANC = actifs nets - provisions pour risque + écart de conversion actif
Les actifs nets représentent l’ensemble des immobilisations corporelles, les stocks, les créances et l’ensemble des dettes (à court, moyen ou long terme). Tout ceci est bien entendu pris en compte au moment précis de l’évaluation.
Cette technique présente cependant un écueil non négligeable : elle ne prend pas en compte le potentiel d’évolution de l’entreprise. Elle n’est donc pas adaptée aux nouvelles structures.
Avec cette technique, on s’intéresse plus particulièrement aux flux de trésorerie prévisionnels. Il convient alors d’établir un business plan et d’anticiper les flux de trésorerie sur plusieurs années. On parle de méthode DCF (Discounted Cash-flow).
Cette méthode est très exigeante car elle implique que les flux de trésorerie soient actualisés régulièrement afin de coller au plus près des situations probables auxquelles l’entreprise devra faire face. Il n’est pas évident de prévoir le résultat d′exploitation sur 5 ou 7 ans, de même que les amortissements, les provisions, le besoin en fonds de roulement, sans oublier les investissements nécessaires, qu’ils soient incorporels, corporels ou financiers.
Cette technique d’évaluation est basée sur des hypothèses, ce qui implique forcément un risque d’erreur. Elle est davantage adaptée aux PME en pleine croissance et aux start-up. Point faible de la méthode : le patrimoine de l’entreprise est écarté. Ce sont l’ensemble de ces raisons et le côté aléatoire de ses résultats qui font de cette méthode certainement la moins utilisée aujourd’hui.
Cette méthode prend en compte les actifs de l’entreprise mais également, et c’est là qu’elle se différencie des autres, des éléments incorporels. Ceux-ci correspondent aux informations suivantes :
le savoir-faire de l’entreprise,
son expérience,
la qualité de sa clientèle,
son image de marque,
ses innovations technologiques,
le lieu d’implantation de son activité…
L’ensemble de ces éléments vont venir majorer ou minorer la valeur de l’entreprise. Ces informations étant difficiles à obtenir et surtout à analyser de manière quantifiable, l’aide d’un expert ou un audit externe sera judicieux.
Peut-être songez-vous à investir dans une start-up qui a le vent en poupe. Participer à une première levée de fonds peut être une très bonne idée pour voir des retours rapides sur investissement. Vous savez combien vous souhaitez investir dans l'entreprise mais vous demandez quelle part des bénéfices vous reviendront après votre investissement ? En fait, un rapide calcul suffit.
Imaginons que vous investissez 500 000 euros dans une start-up en plein essor. L'entreprise est ensuite valorisée à 1,5 millions d'euros. Il s'agit là de la valorisation post-money. Or, lorsque vous avez investit, la valeur de l'entreprise n'était pas la même.
Pour obtenir la valeur pre-money, qui correspond à la valeur de l'entreprise au moment où vous avez décidé d'investir, il suffit de poser le calcul suivant :
valorisation pre-money = valorisation post-money - montant levé
Bon à savoir : les résultats obtenus par ces différentes méthodes seront bien évidemment tous très distincts. Il est déconseillé de multiplier les techniques de valorisation de l’entreprise sous peine de vous retrouver totalement perdu par les chiffres que vous ne pourrez pas comparer entre eux.
La valorisation en main, le travail de négociation va pouvoir débuter avec le propriétaire de l’entreprise convoitée. Ce sont finalement celles-ci et surtout le prix de vente final qui va déterminer la valeur de l’entreprise, les valorisations obtenues par vos propres moyens ou accompagnés d’un expert ne seront que des indications, des guides, pour mener à bien vos négociations.
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