20 octobre 2021 · 6 min · Florian Guénet
Depuis quelques années, l'entrepreneuriat a le vent en poupe en France avec chaque année de plus en plus de nouvelles créations d'entreprises. Au point que même la crise sanitaire n'a pas affaibli la tendance à la hausse. Vous aussi, ça vous tente, mais vous êtes freiné par la question de l’apport financier ? Ne vous arrêtez pas à cela, Comptalib vous explique comment créer votre société, même lorsque vous avez peu d'argent à injecter.
Monter son entreprise sans apport, c'est tout à fait possible. Notons tout de même que cela nécessite beaucoup de rigueur, d'organisation et d'investissement. Il faut également savoir estimer de façon réaliste ses chances de réussite. Mais rien d’insurmontable, soyez rassuré !
Définir son offre est essentiel. En établissant un plan clair de ce que vous comptez proposer à vos clients ainsi qu'une liste des ressources et de l'investissement humain et financier que cela nécessitera, vous faites passer votre idée au stade de projet, et c'est peut-être ça l'étape la plus difficile de la création d'entreprise.
La réalisation d'un business plan permet de définir une vraie stratégie, aussi bien en termes de communication, de marketing ou de finances, pour les semaines, les mois à venir. In fine, cela permet de mieux structurer les bases de votre entreprise.
Cela permet également de déterminer les outils que vous devrez utiliser… et les moyens dont vous aurez besoin. En ce qui concerne les moyens, sachez que le développement du numérique décuple les possibilités à moindre coût. Un constat partagé par Antoine Melin, fondateur de Colombe Consult, cabinet de consulting. « Grâce au numérique, de nombreux outils, même gratuits, sont arrivés sur le marché. Cela a facilité le lancement du cabinet : automatisation de tableaux de bord, contrôle de gestion, le numérique a permis de concevoir nos premières offres, sans avoir à investir quoi que ce soit. »
La mise en place de votre projet passe également par l'étude des statuts. Certains sont plus utilisés que d'autres :
La micro-entreprise : c'est le statut privilégié par les personnes souhaitant rapidement se lancer à leur compte en investissant 0 euros.
La SAS, la SASU : ces statuts permettent de créer une société dans laquelle vous seul ou vous et vos collaborateurs pouvez investir afin de créer un capital social. Il peut être égal à 1 euro. Ces statuts sont plus lourds administrativement.
La SARL, l'EURL : ces statuts forcent les collaborateurs à se plier aux modalités de fonctionnement régies par les dispositions du Code de commerce. En revanche, ils sont assez souples et permettent, par exemple, de limiter la responsabilité des associés au montant de leur apport.
Dans le cadre de Colombe Consult, Antoine Melin s'est d’abord tourné vers l'auto-entreprise avant d'opter pour la SASU. « L'idée était de jauger notre modèle et travailler autour de la structuration du service, avant de le développer et le faire passer à l'étape supérieure ». Une transition naturelle, qui n'a nécessité aucun investissement, si ce n'est celui nécessaire à la rédaction des statuts. Tout était déjà en place.
Dans le cas où vous ne souhaitez pas investir toutes vos économies au sein de votre entreprise ou que vous n’avez pas les moyens de vivre sans revenus réguliers, vous pouvez essayer de travailler à mi-temps et entreprendre. On vous prévient, cela requiert beaucoup d'organisation, puisque vous aurez à jongler entre vos horaires de travail, votre projet professionnel et votre vie personnelle. Mais ce n’est pas impossible et cela peut se faire de multiples façons :
Vous pouvez travailler uniquement le matin et concentrer vos après-midis au développement de votre entreprise.
Vous pouvez travailler 2 à 3 jours par semaine avant de dédier le reste de votre temps à votre projet entrepreneurial.
Une méthode souvent employée mais qui nécessite un investissement de tous les instants. Il faut être parfaitement organisé et maîtriser le saut entre son emploi et sa société. Certains sont d’ailleurs encore plus motivés et cumulent temps plein et entrepreneuriat sur le côté. Attention néanmoins à la surcharge mentale et émotionnelle. Se lancer à fond dans un projet c’est cool, se rendre malade à cause de cela l’est beaucoup moins !
Antoine Melin fait partie de ceux qui se sont essayés au cumul des activités. « Au moment de créer mon entreprise, je travaillais à plein temps au sein d'une autre société. Je prenais quelques heures en soirée et les week-ends afin de structurer mon projet. C'était usant. Il faut savoir s'accorder des pauses, prendre du recul pour être plus efficace par la suite. »
Il existe en France plus de 3 000 aides pour les entrepreneurs. Toutes sont, bien évidemment, accessibles sous certaines conditions. Pour autant, si vous êtes à la recherche de fonds, vous pouvez bénéficiez :
du prêt NACRE (nouvel accompagnement à la création ou la reprise d'entreprise)
du prêt d'honneur des Plateformes initiatives locales ou du réseau Entreprendre
du micro-crédit de l'Adie, pour financer votre entreprise jusqu'à 10 000 euros
Vous pouvez également tenter de vous faire financer par une banque ou des investisseurs. Dans ce cas, il faut proposer un business plan soigneusement détaillé, élaborer un plan financier crédible et démontrer que vous avez déjà un ou plusieurs clients.
Si vous pouvez créer une entreprise sans apport, parfois très simplement, il faut garder à l'esprit que cela présente quand même quelques désavantages.
Ne pas avoir de fonds peut être un frein à votre développement et ce, dès les premières secondes de votre vie entrepreneuriale. Car sans apports, et sans emprunt, vous aurez du mal à financer le recrutement de collaborateurs et devrez donc vous occuper de tout vous-même, y compris des sujets les plus techniques, comme le développement web et l’animation de communauté sur les réseaux sociaux par exemple. Et à l'heure du numérique, on sait bien que chaque entreprise se doit d’avoir son propre site internet et d’être active sur les réseaux sociaux, sans quoi elle a du mal à véritablement exister.
Pour Antoine Melin, il s’agit du point qui fut le plus difficile à négocier. « Créer sa société, sans apport et donc sans possibilité de déléguer (du moins au début) peut vite devenir un frein. Il faut être en capacité de s’intéresser à tout, de s’y plonger et de trouver une solution aux nombreux problèmes qui peuvent alors se poser. »
Créer une entreprise qui n'a pas d'apport peut vous donner une image négative. En effet, cela peut donner l’impression que vous même ne croyez pas en votre projet. In fine, cela pourrait avoir un impact sur votre recherche de fonds et d’investisseurs qui pourraient être frileux à l’idée de vous suivre.
Ne pas avoir d'apport peut poser un vrai souci auprès des banques. Un capital social solide permet de montrer patte blanche et prouver que, de base, votre entreprise a les reins solides. En présentant un projet « bancal » à votre banque, vous risqueriez de faire fuir votre potentielle source première de financement.
Créer une entreprise sans apport est possible. Cela nécessite beaucoup d'efforts et d'implication, notamment si vous décidez de continuer à travailler à côté, afin de vous assurer une rentrée d’argent. En faisant preuve d’une organisation sans faille, en priorisant vos objectifs et vos missions, vous pourriez toutefois réussir à développer votre structure, qui a la faire évoluer dans les mois, les années à venir.
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